Compensation
centrale

L’un de ces trois capteurs sensoriels de l’équilibre (la vision, la somesthésie (proprioception) et le système vestibulair) est plus ou moins utilisé selon la situation dans laquelle vous êtes. Si vous êtes dans le noir, ou en manque de repère, votre cerveau va « compenser » et utiliser davantage l’information vestibulaire et proprioceptive pour vous équilibrer.

À l’inverse, si vous vous tenez sur une jambe, alors vous allez compenser essentiellement en faveur de la vision et des vestibules. Imaginez donc si vous avez des informations vestibulaires manquantes, dues à un déficit vestibulaire par exemple, alors votre cerveau compensera en faveur de la vision et de la proprioception. Mais que se passerait-il si vous vous retrouvez dans le noir avec un déficit vestibulaire ? La proprioception ne suffira pas à vous équilibrer.

C’est l’instabilité assurée. Ces variations de forme de compensation, c’est ce qu’on appelle la vicariance.

Votre cerveau compense donc en permanence, même quand tout va bien.

Quand votre oreille interne, qui aide à garder l’équilibre, ne fonctionne pas bien, votre cerveau entre en jeu pour arranger les choses. Voici comment :

  • Adaptation : Pensez à ça comme à l’entraînement de votre cerveau. Quand vous faites exprès de vous mettre dans des situations où vous avez des vertiges, votre cerveau apprend et change pour mieux gérer ces défis.
  • Habituation : Votre cerveau commence à se faire à l’idée que certaines informations de l’oreille interne sont erronées. Avec des exercices, il apprend à ne pas trop y prêter attention, ce qui aide à diminuer les vertiges.
  • Substitution : Parfois, votre cerveau décide de se servir davantage d’autres sens pour contourner les informations manquantes de l’oreille interne. Par exemple, il peut s’appuyer plus sur ce que vous voyez ou ce que vous sentez sous vos pieds.

Comment le Cerveau compense ?

Votre cerveau est super flexible et peut souvent se réorganiser tout seul après un problème d’équilibre. Mais parfois, il a besoin d’un coup de pouce pour bien faire les choses :

Bonne compensation : avec l’aide de la rééducation vestibulaire, ou en restant actif, le cerveau apprend à compenser correctement, ce qui améliore l’équilibre.

Mauvaise compensation : Si votre cerveau ne s’adapte pas comme il faut, vous pourriez encore avoir des vertiges. Par exemple, si vous vous fiez trop à vos yeux, vous pourriez avoir des difficultés dans le noir, ou pire si vous évitez tout mouvement.